Faire du feu

Quel matériel pour faire du feu

Dans un esprit survivaliste le plus simple serait d’acheter quelques dizaines de briquets BIC et d’en disposer dans des sacs étanches un peu partout dans vos rangements. C’est une solution économique, pratique et facile.
Le zippo est une alternative aux briquets BIC, il a l’avantage d’être rechargeable, d’être réparé en changeant la pierre et la mèche mais à condition d’en avoir.

Si vous êtes plutôt bushcraft vous pouvez opter pour un firesteel (voir photo ci-dessous) qui vous permettra de faire du feu dans n’importe quelle situation. L’inconvénient c’est que ça finit par rouiller dons on ne peut pas le conserver de nombreuses années comme un briquet.
Les allumettes sont sympathiques aussi, bien qu’on en trouve des waterproof ou windproof (résistantes au vent) ça reste assez vieillot et pas très pratiques car assez encombrant bien que très léger (2000 allumettes = 1 BIC en moyenne). De plus si jamais vous mouillez vos allumettes elles ne pourront plus jamais s’embraser (à moins d’avoir des allumettes waterproof). Ça reste cool d’allumer un feu de camp avec des allumettes, à l’ancienne !

Briquet BIC Zippo Firesteel Allumettes
Briquet pour la survie zippo pour la survie firesteel pierre à feu allumettes waterproof

Il vous faut maintenant un premier combustible qui vous permettra d’enflammer votre bois par la suite.
En bushcraft certains emmènent de la paille de fer, d’autres préféreront trouver de la mousse bien sèche. Vous pouvez aussi faire de fines lamelles de bois en taillant dans un bois tendre et léger comme du boulot ou tout simplement utiliser son écorce quand elle est bien sèche. Dans les forêts assez claires vous trouverez sûrement des herbacés que vous pourrez enflammer sans difficulté.

Faire un feu de camp

Ça peut paraître simple comme ça mais il y a quelques astuces plus ou moins évidentes pour faire un bon feu de camp.
Il faut d’abord savoir quel type de bois choisir, certains bois dégagent plus de fumée que d’autres, certains brûlent mieux, d’autres font de bonnes braises…

Pour faire un bon feu de camp nous vous conseillons d’utiliser du hêtre, du chêne ou de l’orme car dans ces 3 essences de bois vous avez les mêmes avantages : combustion lente, forte chaleur, bonnes braises et peu de fumée. C’est donc l’idéal pour avoir un feu qui tient toute la nuit.
Le mieux est quand le bois est sec (câd coupé depuis un an) car sinon c’est un bois vert qui va avoir du mal à brûler, dégagera deux fois moins d’énergie et va faire beaucoup de fumée.
Si vous campez plusieurs nuits vous pourrez profiter du premier feu pour faire sécher un peu votre stock de bois en le plaçant pas trop loin du foyer.

Reconnaître le bois pour un feu de camp

Ensuite vient la disposition du bois pour votre feu de camp. Vous n’alliez pas tout poser en vrac quand même ?
Voici un schéma du montage idéal, une bonne base avec des rondins qui montent autour. voici un schéma ci-dessous pour vous donner une idée. Cela s’appelle un feu en bûcher.

feu en bûcher

Faire un feu de cuisson

Pour faire cuire votre pitance il vous faudra être un peu plus ingénieux en utilisant le modèle du feu polynésien.
La technique est assez simple et très efficace : vous creusez un trou dans le sol et faites votre foyer dedans, ça a l’avantage d’éviter que le feu ne se répande. Vous pourrez ainsi faire cuire vos aliments au dessus, l’idéal étant d’avoir une grille ou au moins quelques types en métal.
Pour un meilleur rendement du feu vous pouvez faire une bouche d’aération qui viendra alimenter le bas du foyer en air frais. Voyez le schéma ci-dessous, une image vaut mille mots.

feu polynésien

Faire un feu pour votre couchage

Si vous devez dormir en forêt il vaudrait mieux faire un feu pour « nettoyer » votre zone de couchage.
Pour cela faîtes un bon feu sur une surface de deux mètres sur au moins un mètre, ça va chasser les insectes dans le sol et sécher la terre.
Après une bonne heure vous pouvez retirer le feu et le rassembler en feu de camp pour le reste de la nuit.
Si vous êtes dans une région assez froide vous pouvez creuser un trou sous votre couchage et enterrer un bon paquet de braises à 30-40 cm de profondeur, ça vous tiendra chaud pour une bonne partie de la nuit.
Il ne vous reste plus qu’à installer des branches de sapin pour vous faire un matelas pour poser votre couchage.

Faire un feu pour s’éclairer

Faire un grand feu pour éloigner les animaux sauvages ou tout simplement profiter d’une bonne lumière peut être très utile.
Nous vous présentons ici le feu en tipi (le feu tipi est aussi appelé feu pyramide), son grand avantage est de produire un bon éclairage sans consommer trop de bois.

feu tipi, feu pyramide

Vous avez une suggestion à faire ? N’hésitez pas en laissant un commentaire !

Trouver de la nourriture

Le meilleur conseil que nous puissions vous donner est d’emmener avec vous ce qu’il vous faudra (viande séchée, nourriture lyophilisée ou encore rations de survie).
Mais si votre séjour de survie/bushcraft risque de durer plus longtemps alors il faudra trouver de nouvelles sources d’alimentation.
Une alimentation saine et équilibrée est aussi importante que dans la vie de tous les jours, il ne faudra pas se contenter de « oh je suis sur une plage où il y a plein de noix de coco, je suis tranquille » car vous allez avoir très vite de grosses carences et vous risquez d’attraper une diarrhée et ce n’est pas recommandé quand on essaye de survivre parce que ça fait perdre beaucoup d’eau et comme l’eau est plus importante que la nourriture… enfin bref il va falloir chercher.

Sur notre belle planète il n’y a pas trop de zones « dangereuses pour se nourrir » et encore moins en Europe. Cependant il est toujours possible de tomber sur un aliment inconnu, qui peut être comestible ou non.
Déjà il faut faire très attention aux champignons, si vous n’êtes pas un expert ne consommez que ceux dont vous êtes certain, et si vous n’y connaissez rien alors ne touchez à rien ! Trop de champignons ont des jumeaux diaboliques qui rêvent de vous voir dévoré par les vers…
Ne vous fiez pas non plus aux animaux, en revenant sur les champignons par exemple certains rongeurs peuvent se nourrir de champignons mortels, donc voir des traces d’animaux qui ont mangé n’est pas un indice fiable.

Pour savoir si un aliment est comestible ou non il y a plusieurs étapes à suivre, mais prenez garde car cela peut s’avérer très compliqué et dangereux :

  1. Inspectez la nourriture pour vérifier qu’elle ne soit pas pourrie ou infestée
  2. Sentez la, une odeur agréable sera meilleur signe qu’une odeur nauséabonde. La sélection naturelle et l’évolution de l’Homme l’a doté d’un odorat bien plus développé qu’il n’y parait. Rappelez vous qu’une odeur ou goût de « pêche pourrie » est le signe de la présence de poison.
  3. Faites un test cutané en frottant un peu de l’aliment sur votre peau (au poignet par exemple) patientez quelques minutes et s’il y a la moindre réaction abandonnez.
  4. Frottez un peu l’aliment sur vos lèvres, attendez 20 secondes, si réaction : abandonnez
  5. Mettez un petit bout au coin de votre bouche pendant 15 secondes, si réaction : abandonnez
  6. Mettez un petit bout sur la langue pendant 15 secondes, si réaction : abandonnez
  7. Répétez la dernière opération mais SOUS la langue
  8. Mâchez en un petit morceau mais recrachez le ! et attendez une ou deux minutes
  9. DERNIÈRE ÉTAPE : si aucune des étapes précédentes n’a posé de problème ou de doute alors essayez d’en avaler un petit bout. Seulement il ne faut rien manger ni boire pendant 5 heures, ce qui peut être très gênant. Si vous ne ressentez aucun trouble passé cette période alors cet aliment peut être considéré comme comestible. Si jamais vous ressentez des troubles alors buvez beaucoup d’eau chaude ou essayez de vous faire vomir.

Si vous êtes plusieurs personnes on va plutôt essayer sur la personne en meilleure santé, et une seule personne à la fois.
Attention également aux aliments connus mais qui ne sont pas murs ou commencent à pourrir, ils sont aussi dangereux que des aliments non-comestibles.

Vous avez une technique différente ? Des conseils ? Laissez des commentaires pour en faire profiter les autres !

Trouver de l’eau

Les conseils qui suivent ici ne représentent pas toutes les situations et vos commentaires sont les bienvenus en bas de cette page.

Peu importe ce qu’il vous arrive, il faut garder votre sang froid, vous organiser, compter vos vivres et l’eau dont vous disposez.
Si vous avez une destination à rejoindre il faudra avoir suffisamment d’eau avec vous, de même si vous savez que vous allez rester plusieurs jours quelque part vous allez avoir besoin de vous ravitailler.
On peut vivre seulement 3 jours sans boire, 3 semaine sans manger, donc l’urgence dans tous les cas est d’avoir de l’eau.
En consommation restreinte on parle d’un litre pour 4 jours si vous ne perdez pas trop d’eau (déplacement, températures élevées…) et vous pouvez survivre avec 10cl d’eau par jours pendant 3 jours en rationnant 5cl le midi et 5cl le soir, mais le 4ème jour il vous faudra bien plus que ça.

Comment ne pas perdre trop d’eau

Évitez d’avoir chaud : les fortes températures vont vous faire transpirer et vous perdrez beaucoup d’eau. Restez à l’ombre (on préfère une ombre naturelle qui protège mieux qu’une toile) et limitez vos efforts pendant la journée et préférez le matin de bonne heure pour chercher à boire et à manger.
Évitez de faire de l’exercice inutilement : à moins que vous soyez dans une situation d’urgence où il faudra préférer marcher longtemps plutôt que vite, sinon essayez de marcher plutôt la nuit, le matin ou aux heures fraîches. Si vous vous déplacez beaucoup vous risquez d’avoir très faim, ne l’oubliez pas. Votre objectif principal sera d’avoir de l’eau si vous en manquez ou allez bientôt en manquer.
Ne fumez pas et ne buvez pas d’alcool : la cigarette assèche la bouche, l’alcool a besoin de beaucoup d’eau pour être évacué par le corps et si vous mangez trop la digestion va pas mal consommer d’eau aussi… Ne mangez pas trop gras ou trop sucré, ça donne soif ça aussi !
Ne parlez que le nécessaire : dans les films et émissions on peut les voir parler longtemps, ce n’est pas une bonne idée, de même que vous devriez respirer par le nez pour ne pas assécher votre bouche.
Ne tombez pas malade : facile à dire, mais une diarrhée ou des vomissements vous coûteront chers en eau. Ne mangez et ne buvez donc pas n’importe quoi.

DANS TOUS LES CAS : Ne buvez pas l’eau directement !!! il faut soit la faire bouillir soit la purifier avec des pastilles de purification d’eau soit utiliser une gourde filtrante ou quelque chose du genre.

Comment trouver de l’eau dans la nature

Comme nous le disions plus haut : si vous êtes dans une situation où vous savez que vous en aurez au moins pour 2-3 jours il va falloir commencer à regarder où vous pouvez trouver de l’eau. Pour rappel on ne peut survivre que 3 jours sans boire, et le troisième jour va être trop compliqué pour que vous puissiez en chercher.
Ne perdez pas de temps, réfléchissez et assurez vous d’avoir de l’eau en stock ou à portée.

  1. Avec un peu de chance il y a un village pas trop loin (imaginons inhabité ou déserté) vous aurez de grandes chances de trouver de l’eau dans des récupérateurs d’eau, dans des chauffe-eau ou encore des bouteilles avec un peu de chance… Pensez aussi aux cimetières.
  2. l’eau s’écoule naturellement vers le bas, le fond des vallées est donc votre plus grande chance. Attention aux points d’eau stagnante… à éviter sauf si vous avez vraiment de quoi BIEN la purifier.
  3. la mer à proximité, mais attention : boire de l’eau de mer va vous déshydrater et vous rendre malade très vite. On va préférer la couper à au moins 75% sinon c’est vraiment pas bon, voire dangereux.

Attention : si vous trouvez un point d’eau et qu’il n’y a aucune végétation ou vie animale ce n’est pas bon signe et il ne faut pas la boire.

Récupérer de l’eau par vos propres moyens

Alors là on rentre dans la fabrication de systèmes de récupération… :

  1. Le plus facile sera d’utiliser une bâche et de la tendre de façon à avoir un rebord qui permette de récupérer l’eau.
  2. s’il y a une habitation pas trop loin vous pouvez utiliser le système de gouttières pour récupérer de l’eau lors de la prochaine pluie, encore faut il qu’il pleuve mais si c’est le cas vous aurez beaucoup d’eau d’un seul coup.
  3. vous pouvez récupérer l’eau de la rosée en utilisant un tissus assez absorbant et en l’enroulant autour de vos jambes, il suffit donc de vous déplacer dans la végétation pour récolter l’eau et enfin de l’essorer pour récupérer l’eau.
  4. une technique assez connue par les survivalistes consiste à créer un puit solaire en tendant une bâche transparent au dessus d’un trou, des branches fraîchement coupées exposées au soleil sous la bâche et une pierre placée au milieu de la bâche pour faire couler l’eau qui se condense dans un récipient. Les mieux équipés auront un tuyau qui remonte du récipient jusqu’à la surface pour boire l’eau sans tout démonter. Nous avons un schéma pour bien illustrer le montage. Vous l’aurez compris : la chaleur des rayons du soleil va faire évaporer l’eau des feuillages et la bâche empêche l’eau de s’en aller, la fait condenser et retomber dans le récipient sous forme liquide. 

    Puit solaire

Vous avez peut être déjà vu (souvent dans certaines émissions) des personnes qui buvaient leur urine pour économiser leur eau… Ce n’est pas une bonne idée… déjà parce que l’urine contient de nombreux déchets du corps mais aussi parce que ce n’est ni bon au goût ni pour la santé. Ne le faîtes qu’en dernier recours, évitez la première miction de la journée (plus chargée que les autres) et essayez au moins de la couper avec de l’eau.
Ne mangez pas trop salé, et récupérez le bouillon de vos repas qui sera un bon complément de repas même si vous n’avez fait cuire que des pommes de terre.

Nous espérons que ces conseils vous seront utiles bien que notre meilleur espoir est que vous n’en ayez jamais besoin !
N’hésitez pas à commenter cet article pour parler de vos techniques ou d’autres techniques approuvées que vous avez découvert.